Chapitre 13 : Garantir l’enseignement de qualité à l’ère numérique
13.10 Étape 8 : Communiquer, communiquer, communiquer,
Quelques méthodes d’enseignement, comme l’apprentissage collaboratif en ligne (Chapitre 4, Section 4), dépendent de la discussion de qualité supérieure entre le personnel enseignant ou de formation et les étudiantes et étudiants. Cependant, une preuve substantielle des recherches suggère que la communication courante et continue entre le personnel enseignant ou de formation et les étudiantes et étudiants est essentielle dans tout apprentissage en ligne. Concurremment, il est nécessaire que cela soit géré minutieusement afin de contrôler la charge de travail du personnel enseignant et de formation.
13.10.1 Le concept de la « présence enseignante »
Dans un environnement en salle de classe, la présence du personnel enseignant ou de formation est tenue comme acquise. Habituellement, le personnel enseignant à l’avant de la classe est le centre d’attention. Les étudiantes et étudiants voudraient parfois ignorer l’enseignante ou enseignant, mais ce n’est pas toujours facile de le faire, même dans un très grand amphithéâtre de cours magistral. La simple présence de ce dernier dans la salle est souvent considérée comme étant suffisante. Toutefois, des recherches sur l’apprentissage en ligne (où la présence de l’enseignante/instructrice ou enseignant/instructeur est nécessaire) nous apprennent beaucoup de choses sur les aspects pédagogiques importants de la présence enseignante.
13.10.2 La présence enseignante et la solitude de l’apprenant à longue distance
Les recherches indiquent sans équivoque que la « présence perçue du personnel enseignant » est un facteur critique pour la réussite et la satisfaction des étudiantes et étudiants en ligne (Jonassen et autres, 1995; Anderson et autres, 2001; Garrison et Cleveland-Innes, 2005; Baker, 2010; Sheridan et Kelly, 2010). Les étudiantes et étudiants ont besoin de savoir que l’enseignant ou l’instructeur fait le suivi des activités étudiantes en ligne et qu’il participe activement durant la prestation du cours.
Les raisons qui sous-tendent cela sont évidentes. Les apprenantes et apprenants en ligne étudient souvent à partir de leur domicile et, si leurs études se font entièrement en ligne, il est possible qu’ils ne rencontrent jamais de camarades qui suivent le même cours. Ils ne comprennant donc pas les importants indices non verbaux de l’enseignant, de l’instructeur ou des autres étudiantes et étudiants, notamment : le regard fixe en réaction à une question stupide, l’intensité dans une présentation révélant la passion du personnel enseignant envers ce sujet, le commentaire « hautain » indiquant que le personnel enseignant n’a pas beaucoup de temps pour une idée particulière ni le hochement de tête des autres étudiantes et étudiants quand un de leurs camarades de classe fait un bon commentaire ou pose une question pertinente. Et les étudiantes et étudiants en ligne n’ont pas non plus l’occasion de discuter informellement et spontanément avec l’enseignant ou l’instructeur quand ils le rencontrent dans le couloir.
Toutefois, l’enseignant ou l’instructeur chevronné peut créer un environnement d’apprentissage en ligne tout aussi intéressant, mais cela doit être conçu et planifié délibérément, ainsi que réalisé de manière à ce que sa charge de travail puisse être contrôlée.
13.10.3 Fixer les attentes des étudiantes et étudiants
Dès le début du cours, il est essentiel que l’enseignant ou l’instructeur explique clairement aux étudiantes et étudiants les attentes à leur égard quand ils étudient en ligne, soit dans un cours mixte ou un cours entièrement en ligne. (À bien y penser au fait, pourquoi ne faisons-nous pas aussi la même chose pour l’enseignement en présentiel?)
La majorité des établissements d’enseignement ont mis en place un code de conduite en matière d’utilisation des ordinateurs et d’Internet. Mais ces codes de conduite sont souvent de très gros documents rédigés dans un langage bureaucratique, qui se préoccupent davantage des pourriels ainsi que du comportement général en ligne comme les propos inflammatoires, l’intimidation ou le piratage informatique. Par conséquent, il est conseillé que l’enseignant ou l’instructeur élabore un ensemble d’obligations spécifiques en matière de comportement étudiant, qui sont reliées aux besoins d’un cours particulier et abordent les exigences collégiales et universitaires en ce qui a trait aux études en ligne. Vous trouverez dans le Chapitre 4, Section 4.4.4 quelques lignes directrices ou principes, en vue de développer une discussion sérieuse en ligne. Cependant, il y a d’autres actions spécifiques que l’enseignant ou l’instructeur peut faire afin de garantir sa présence.
Une petite tâche, qui définit les attentes envers les étudiantes et étudiants pour le reste du cours, peut être prévue dans la première semaine d’un cours. Par exemple, le personnel peut leur demander de publier leur biographie et de réagir aux biographies publiées par les autres étudiantes et étudiants. Ou en se servant de la fonctionnalité du forum de discussion dans le système de gestion de l’apprentissage (SGA), il peut leur demander de faire des commentaires sur un sujet relié au cours et de communiquer leurs opinions sur cela avant que le cours commence réellement. Il est important d’accorder une attention particulière à cette activité, parce que des recherches révèlent que les apprenantes et apprenants en ligne n’ayant pas participé aux activités établies dans la première semaine ont un risque élevé de ne pas achever le cours. L’enseignant ou l’instructeur devrait faire un suivi par téléphone ou par courriel auprès de ceux qui n’ont pas répondu d’ici la fin de la première semaine et de s’assurer que chacun d’eux applique les lignes directrices ou effectue la tâche établie, même s’ils possèdent déjà une expérience des études en ligne. Ainsi, les étudiantes et étudiants savent dès le début du cours que l’enseignant ou l’instructeur surveille ce qu’ils font (ou, de façon plus importante, ce qu’ils omettent de faire).
Différents cours pourraient nécessiter des lignes directrices différentes. Par exemple, un cours de mathématiques ou de sciences peut ne pas mettre beaucoup l’accent sur les forums de discussion, mais plus sur des questions à choix multiples qui sont auto-évaluées et marquées par ordinateur. Les étudiantes et étudiants doivent bien comprendre quelles activités doivent être effectuées obligatoirement et celles qui sont facultatives. Il faut aussi qu’ils sachent combien de temps devrait être minimalement consacré à exécuter de telles activités non notées. En outre, la relation entre ces activités notées ou évaluées avec celles qui ne le seront pas (facultatives) doit aussi être claire. Les étudiants devraient recevoir une telle activité dès la première semaine d’un cours, et l’enseignant ou l’instructeur devrait faire un suivi auprès de ceux qui évitent l’activité ou éprouvent des difficultés pour la réaliser.
Finalement, tout enseignant ou instructeur devrait aussi passer en revue ses propres lignes directrices. Et ses commentaires devraient être utiles et constructifs, plutôt que négatifs. De plus, je conseille d’encourager activement la discussion grâce à sa « présence » et d’intervenir au besoin dans une discussion : par exemple si les commentaires s’éloignent du sujet ou deviennent trop personnels.
13.10.4 La philosophie de l’enseignement et de la communication en ligne
Les enseignantes/instructrices et enseignants/instructeurs ayant une approche plus objectiviste de l’enseignement ont plus tendance à centrer leur attention sur le fait que les étudiantes et étudiants doivent non seulement couvrir le contenu nécessaire, mais aussi le comprendre. Cela demande aux étudiants de repasser le contenu en leur présentant les parties difficiles ou mal comprises d’une autre manière (p. ex., une vidéo en plus du texte) et de leur procurer des rétroactions automatisées (informatisées) ou faites par le personnel enseignant. La plupart des SGA fournissent des sommaires des activités étudiantes, et il est important de suivre les progrès de chaque étudiante ou étudiant. L’enseignant ou l’instructeur qui adopte une approche plus constructiviste a tendance à mettre plus l’accent sur l’argumentation et la discussion en ligne.
Quelle que soit l’approche adoptée, les étudiantes et étudiants veulent connaitre la position du personnel enseignant quant à certains sujets. Bien qu’il soit nécessaire souvent de présenter le contenu de façon objective avec une approche « d’une part… et d’autre part… », les apprenantes et apprenants semblent s’engager habituellement plus dans un cours si l’enseignante/instructrice ou l’enseignant/instructeur explique clairement ses opinions et son approche envers un sujet. Cela peut être fait par divers moyens, notamment : un balado portant sur un sujet, une intervention dans une discussion ou une courte vidéo montrant la manière de résoudre une équation. Minutieusement pondérées, ces interventions personnelles peuvent avoir un impact positif sur l’engagement et la participation des étudiantes et étudiants.
13.10.5 Le choix du média pour les communications de l’enseignant ou de l’instructeur
Il existe maintenant un large éventail de médias, que l’enseignant ou l’instructeur peut utiliser pour communiquer avec les étudiantes et étudiants ou pour que ces derniers communiquent entre eux. Ces médias sont répartis dans quatre catégories :
- les médias en face-à-face – entre autres les heures de bureau, les classes à l’horaire ou un heureux hasard (p. ex., une rencontre fortuite dans un couloir);
- les médias de communication synchrone – incluant les appels téléphoniques, le texte et l’audioconférence sur le Web (p. ex., Blackboard Collaborate) ou, même, la vidéoconférence (p. ex., Zoom);
- les médias de communication asynchrone – y compris les courriels, les balados ou les vidéoclips enregistrés ainsi que les forums de discussion en ligne dans un SGA;
- les médias sociaux – comme les blogues, les wikis, les textos ou les messages vocaux sur téléphones mobiles ainsi que Facebook et Twitter.
En général, je préfère de beaucoup la communication asynchrone pour deux raisons. Souvent, les étudiantes et étudiants inscrits aux études à temps plein en ligne ou même en présence sur le campus ont aussi un emploi et une vie très remplie. Donc, la discussion, les questions et les réponses asynchrones sont plus pratiques pour eux, parce qu’il est possible d’avoir accès aux communications asynchrones en tout temps. Et en tant qu’enseignant ou instructeur, elles me conviennent aussi beaucoup mieux. Par exemple même quand j’assiste à une conférence dans un autre pays, je peux me connecter à mon cours quand j’ai du temps libre. De cette façon, j’ai aussi un enregistrement de ce que les étudiantes et étudiants ont dit. Si on utilise un SGA, cela est protégé par un mot de passe, et les communications peuvent être ainsi confinées au sein du groupe-classe.
Cependant, la communication asynchrone peut être frustrante pour les étudiantes et étudiants lorsqu’il faut prendre dans une période restreinte des décisions complexes, qui concernent entre autres : la répartition des rôles et des responsabilités pour le travail en groupe, la rédaction de l’ébauche finale des travaux de cours d’un groupe, le manque de compréhension d’un étudiant qui entrave ses progrès sur le sujet. Dans de tels cas, la communication synchrone en face-à-face ou axée sur la technologie est préférable, selon qu’il s’agisse d’un cours mixte ou entièrement en ligne.
Dans un cours entièrement en ligne, je me sers aussi parfois d’une plateforme de vidéoconférence comme Zoom afin de rassembler toute la classe une ou deux fois durant le semestre, et ce, pour procurer aux étudiantes et étudiants un sentiment de communauté au début du cours et pour établir ma « présence » à titre de vraie personne (dont ils reconnaitront le visage et la voix par la suite) ou pour conclure le cours à la fin. De plus, je tente de leur fournir beaucoup d’occasions pour les questions et la discussion. Toutefois, ces « cours magistraux » synchrones sont toujours facultatifs, puisqu’il y a toujours quelques étudiantes et étudiants qui ne peuvent pas être présents (mais ces cours peuvent être mis à leur disposition sous format enregistré).
Pour un cours mixte pourtant, j’organiserais une série relativement petite de sessions de groupe en face-à-face pendant la première ou la deuxième semaine du cours afin que les étudiantes et étudiants puissent se rencontrer, et moi aussi. Puis, je les garderais dans les mêmes groupes en ligne pour les discussions et tous les travaux collectifs.
Les blogues ou les portfolios électroniques peuvent être utilisés par les étudiantes et étudiants pour enregistrer leur apprentissage ou pour refléter ce qu’ils ont appris. En outre, les blogues peuvent être aussi un moyen utile pour le personnel enseignant en vue de commenter les manchettes ou les évènements pertinents dans le cours. Mais il est obligatoire de faire une séparation très nette entre la vie privée et les conversations des étudiantes et étudiants d’une part et, d’autre part, les communications plus formelles en classe.
13.10.6 La gestion des discussions en ligne
Des livres entiers ont été écrits sur ce sujet (voir Salmon, 2000, Paloff et Pratt, 2007; Harasim, 2017), et ce thème est abordé en détail dans le Chapitre 4, Section 4.4.4. Toutefois, il faut suivre certaines lignes directrices de base.
13.10.6.1 Le fil de discussion
Utilisez la fonctionnalité fils de discussion du forum dans le SGA (dans certains SGA, l’enseignant ou l’instructeur doit choisir de l’activer).
Figure 13.10.2 Exemple de fil de discussion. Ceci est un ancien LMS (WebCT), mais il illustre clairement l’intérêt d’un fil de discussion
Il est vrai que les SGA perdent une partie de leur attrait initial, puisque de plus en plus d’enseignantes et enseignants utilisent WordPress ou d’autres systèmes de gestion du contenu. Mais j’aime encore me servir de l’outil du forum de discussion des SGA, parce que je peux ainsi organiser la discussion en sujets distincts (un forum pour chaque sujet).
Dans un fil de discussion, tout commentaire de l’étudiante ou étudiant, lié à une publication d’un autre sur un sujet, est affiché à côté de la publication originale; cela permet à l’auteur de celle-ci ou à d’autres étudiantes et étudiants à réagir à ce commentaire. Ainsi, un « fil » de commentaires reliés à un sujet spécifique peut être suivi. Un sujet ou un sous-sujet bien choisi comptera souvent dix fils de commentaires ou davantage, et le personnel enseignant peut voir d’un coup d’œil les sujets qui ont suscité le plus d’intérêt.
La solution de rechange constituée par des commentaires publiés en ordre chronologique (comme c’est le cas pour les commentaires sur un blogue) rendent plus difficile de suivre le fil d’un argument. De plus, j’aime protéger la confidentialité d’une partie au moins de la discussion entre moi et les étudiantes et étudiants sur le cours seulement, puisque j’utilise le forum de discussion pour cerner les zones d’incompréhension et pour développer des habiletés comme les aptitudes de pensée critique et de communication claire.
13.10.6.2 Soyez présent!
C’est-à-dire, assurez-vous que les étudiantes et étudiants soient bien conscients de votre « présence en ligne » régulière. Pour cela, vous devez surveiller les discussions périodiquement et intervenir de temps à autre quand c’est approprié, mais sans accaparer la discussion.
Pour obtenir plus de conseils sur le maniement de la communication en ligne avec les étudiantes et étudiants, veuillez consulter particulièrement les livres de Gilly Salmon, de Rena Paloff et Keith Pratt, et de Linda Harasim.
13.10.7 Les différences culturelles et les autres différences
Les cours en ligne les plus passionnants et intéressants que j’ai enseignés ont inclus une grande palette d’étudiantes et étudiants internationaux de différents pays. Mais même si tous vos étudiantes et étudiants vivent à une distance de l’établissement d’enseignement nécessitant un déplacement d’une heure, ils auront différents styles et approches d’apprentissage pour étudier en ligne. C’est pourquoi il est important de communiquer clairement les résultats d’apprentissage prévus ainsi que les objectifs des forums de discussion. Les étudiantes et étudiants apprennent de manières différentes. Si l’un des résultats d’apprentissage prévus est l’aptitude à la pensée critique, les étudiantes et étudiants peuvent réaliser cela de différentes façons. Certains préfèrent discuter des questions du cours avec des camarades de classe en sirotant un café. D’autres par contre font beaucoup de lectures et cherchent des points de vue différents. Ou encore, d’autres privilégient le travail principalement dans les forums de discussion en ligne. Nombre d’étudiantes et étudiants apprennent en épiant en ligne, mais n’y contribuent jamais directement. Si vous tentez d’améliorer les compétences linguistiques des étudiantes et étudiants internationaux, vous pourriez exiger qu’ils participent à des discussions en ligne et, ensuite, vous évaluerez leurs contributions. Toutefois, j’essaie de ne pas forcer les étudiantes et étudiants à participer. J’interprète cela plutôt comme mon défi de rendre le sujet assez intéressant pour les attirer. Peu m’importe comment ils atteignent les résultats d’apprentissage, à condition qu’ils le fassent.
Ceci dit, il est possible de faire beaucoup de choses pour faciliter ou encourager la participation des étudiantes et étudiants. J’ai déjà donné un cours de cycle supérieur à une classe de 30 étudiantes étudiants, dont environ 20 d’entre eux avaient un nom chinois. D’après leurs dossiers étudiants et les courtes biographies qu’ils avaient publiées, très peu d’entre eux provenaient de la Chine populaire et quelques autres vivaient à Hong Kong, alors que les autres avaient des adresses au Canada. Cependant, ces derniers constituaient deux groupes très différents : des immigrants récents au Canada et au moins un étudiant dont l’arrière-grand-père avait été parmi les premiers immigrants chinois arrivés dans notre pays au 19e siècle. Bien qu’il soit dangereux de se fier aux stéréotypes, j’ai noté que plus l’étudiante ou étudiant est éloigné psychologiquement ou géographiquement, moins il a tendance au départ à participer en ligne. Cela relève en partie d’une question linguistique, mais aussi d’une question culturelle. Les Chinois en particulier étaient très réticents à publier des commentaires. Heureusement, nous avions parmi nous une érudite chinoise en visite. Elle nous a conseillé de demander aux trois Chinoises dans le cours d’élaborer une contribution collective à la discussion, puis de me l’envoyer avant la publication pour que je vérifie si elle était appropriée. J’ai fait quelques commentaires et après le renvoi de leur contribution, elles l’ont publiée elles-mêmes. Graduellement d’ici la fin du cours, chacune d’elles a été assez confiante pour publier individuellement ses propres commentaires. Mais c’était un processus difficile pour elles. (Par contre, j’avais aussi des étudiantes et étudiants mexicains qui commentaient sur tout, que ce soit ou non au sujet du cours et, spécialement, sur le tournoi mondial de soccer pendant cette période.)
Les différences entre les élèves (et éventuellement les stéréotypes) évoluent également avec le temps. Je ne suis pas sûr que 20 ans plus tard, les différences s’appliqueraient aux étudiants portant des noms chinois aujourd’hui. Le point important à retenir est que différents étudiantes et étudiants réagissent différemment à la discussion en ligne et que le personnel enseignant doit faire preuve de sensibilité envers ces différences et ces stratégies afin de garantir la participation de toutes et de tous.
13.10.8 Conclusion
Cela est un grand sujet, qui est difficile à couvrir adéquatement dans une seule section. Toutefois, on ne mettra jamais trop l’accent sur l’importance de la présence de l’enseignant ou de l’instructeur afin d’aider les étudiantes et étudiants à achever avec succès tout cours ayant une composante en ligne. Le manque de présence du personnel enseignant en ligne dans les xMOOC explique que si peu d’étudiantes et étudiants réussissent ces cours.
Il existe maintenant un nombre illimité de moyens pour vous permettre, en tant qu’enseignant ou instructeur, de communiquer avec les étudiantes et étudiants; mais il est essentiel aussi en même temps de contrôler votre charge de travail. Vous ne pouvez pas être disponible tous les jours, 24 heures sur 24. En outre, cela implique de concevoir la prestation en ligne de manière à ce que votre présence soit utilisée de façon optimale. Concurremment, la communication avec les étudiantes et étudiants en ligne peut devenir finalement la partie la plus intéressante et satisfaisante de l’enseignement.
Références et lecture supplémentaires
(Il ne s’agit là que d’un petit échantillon des nombreuses publications sur ce sujet.)
Anderson, T., Rourke, L., Garrison, R., & Archer, W. (2001). Assessing teaching presence in a computer conferencing context Journal of Asynchronous Learning Networks, Vol. 5, No.2.
Baker, C. (2010) The Impact of Instructor Immediacy and Presence for Online Student Affective Learning, Cognition, and Motivation The Journal of Educators Online Vol. 7, No. 1
Garrison, D. R. & Cleveland-Innes, M. (2005). Facilitating cognitive presence in online learning: Interaction is not enough American Journal of Distance Education, Vol. 19, No. 3
Harasim, L. (2017) Learning Theory and Online Technologies 2nd edition New York/London: Taylor and Francis
Jonassen, D., Davidson, M., Collins, M., Campbell, J. and Haag, B. (1995) ‘Constructivism and Computer-mediated Communication in Distance Education’, American Journal of Distance Education, Vol. 9, No. 2, pp 7-26.
Paloff, R. and Pratt, K. (2007) Building Online Learning Communities San Francisco: John Wiley and Co.
Salmon, G. (2000) E-moderating London/New York: Taylor and Francis
Sheridan, K. and Kelly, M. (2010) The Indicators of Instructor Presence that are Important to Students in Online Courses MERLOT Journal of Online Learning and Teaching, Vol. 6, No. 4
Activité 13.10 Communiquer avec vos étudiantes et vos étudiants
- Comment pourriez-vous appliquer à une grande classe d’un cours magistral quelques principes de la présence enseignante dans un cours en ligne?
- Dans une classe mixte où les étudiantes et étudiants ont au moins une session hebdomadaire en salle de classe, comment décideriez-vous quelles interactions avec les étudiantes et étudiants devraient être faites sur le campus et lesquelles, en ligne? Quelles sont les raisons qui sous-tendent votre décision? Est-ce pertinent?
- À quel point la discussion des étudiantes et étudiants est-elle importante dans votre discipline? Quels objectifs d’apprentissage soutient-elle? Comment pouvez-vous aider les étudiantes et étudiants à réaliser ces objectifs par le biais de la discussion?
- L’interaction ou la communication entre les étudiantes et étudiants et le personnel enseignant est un des principaux facteurs de couts dans l’éducation. Les objectifs, qui justifient l’usage de la discussion ou d’autres formes de communication entre les apprenantes et apprenants et le personnel enseignant ou de formation, pourraient-ils être réalisés par d’autres moyens moins couteux? Cela pourrait-il par exemple être remplacé par des ordinateurs? Sinon, pourquoi pas?
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